4 mars 1988

C’était il y a 30 ans. Jour pour jour.

J’avais 16 ans, j’étais en Première S au lycée Henri Poincaré de Nancy.

Vers midi, ma mère est venue me chercher avec mon petit frère et m’a dit « Ton papa a eu un accident d’avion. On n’est plus que nous trois… »

Dans la matinée, elle l’avait appris à la radio… « Il n’y a pas de survivant dans l’avion de la TAT qui s’est écrasé ce matin en Seine et Marne – cet avion effectuait la ligne Nancy-Paris… »

Mon père était le commandant de bord du Fairchild 227 qui s’est écrasé ce matin-là près de Melun.

Les jours, les semaines et les mois suivants, nous avons entendu et lu des articles épouvantables écrits par des « journalistes » pseudo experts aériens, qui chargeaient honteusement les pilotes puisque plus personne n’était là pour se défendre.

Le rapport du BEA innocenta l’équipage, l’hypothèse retenue fut celle-ci : l’avion avait un élément défectueux qui trimmait la commande de profondeur hors limite à cabrer, à l’insu des pilotes ; il s’était produit juste à ce moment une panne électrique totale, indépendante du souci de trim…. La fameuse loi de l’emmerdement maximum…. Sans horizon artificiel de secours (pas obligatoire sur cet avion à l’époque) il était impossible de récupérer l’avion en IMC.

Des rumeurs sur une autre cause de l’accident circulaient, et je me disais à l’épisode que dans 20 ou 30 ans, comme pour la Caravelle Ajaccio – Nice, des témoignages émergeraient et nous aideraient à comprendre ce qui s’était passé.

30 ans plus tard, c’est aujourd’hui…

J’ai écrit ce simple post parce que je pense à lui, à son équipage et à ses passagers.

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