



Un pilote en ligne
Paysages incroyables au survol du Grand Canyon, de Bryce Canyon, de Las Vegas et au décollage de l’immense ville de Los Angeles. C’est beau alors je vous en fais profiter !
Les instructeurs disent souvent aux jeunes élèves pilotes, au début de leur formation : “Si tu ne sais pas quoi faire, prends un top !” – cette phrase résume bien l’importance de la notion de temps à bord d’un avion, que ce soit pour mesurer une distance parcourue grâce à la vitesse de l’avion, ou la quantité de carburant restante grâce à un débitmètre… C’est pourquoi nos avions sont équipés de chronomètres perfectionnés qui indiquent l’heure, la date et permettent de prendre des ’tops’ afin de mesurer précisément le temps qui passe.
Quand j’étais petit copilote sur 737-200, nos avions étaient équipés d’un accessoire supplémentaire que nous appelions la ”cocotte” :
Non, pas celle là, celle là :
Sur mon 737-200 elle se trouvait sous les instruments CDB et permettait un accès rapide pour programmer une durée et faire DRIIIING en servant d’aide-mémoire pour ne pas oublier de couper une pompe carburant ou de vérifier telle ou telle chose.
Depuis, les instruments de bord ont bien évolué et le 777, malgré sa conception datant d’une trentaine d’années, est équipé de nombreux écrans et de check-lists électroniques qui permettent de faire beaucoup mieux en matière d’aide-mémoire… Il y a même une rubrique REMINDERS qui permet de faire sonner une alarme lors d’un évènement choisi à l’avance : une position géographique, une quantité de carburant, une heure précise… Cela nous permet de programmer de petits rendez-vous avec l’avion afin de ne rien oublier.
Dans cet exemple, nous avions programmé plusieurs alarmes pour :
Sur un vol long et fatigant il est très utile de pouvoir compter sur l’avion pour vous rappeler certaines tâches à accomplir…
Merci à Alain Baron pour la photo de la ”cocotte” d’un overhead panel de 737-700 – je n’ai hélas pas trouvé de photo comportant l’objet à l’emplacement que j’ai connu sur 737-200…
Question subsidiaire : Connaissez-vous la différence entre un pense-bête et un aide-mémoire ?…
La réponse m’avait été donnée quand j’étais jeune copilote, par mon commandant de bord instructeur et ancien militaire : ”L’aide mémoire, c’est pour le chef !”
AF842 depuis Orly vers la Martinique, nous avons fait un peu de bruit au décollage chez Jean-Marie qui suit assidument le blog depuis longtemps ! merci pour la photo JM !
Ensuite Rennes, Noirmoutier, le Golfe du Morbihan, Quiberon et la jolie approche sur FDF Aimé Césaire.
Un petit vol cargo qui nous a permis de survoler le sud de l’Islande, le Groenland et le grand nord canadien – voici quelques photos !
AF 066 du 6 avril – quelques photos ! La baie d’Hudson, et les magnifiques paysages de Zion, Grand Canyon, et Las Vegas avec ses centrales solaires à l’entrée de la Death Valley.
J’ai tellement adoré ces paysages lors de notre voyage familial en 2017 que je vous montre à quoi ça ressemble vu du sol, une fois n’est pas coutume !
La semaine dernière j’ai fait le vol AF166/165 vers Bangkok, hélas toujours confiné dans la chambre d’hôtel.
J’ai tout de même pris quelques photos de Dubai en partant et en revenant, et également de la région de Baghdad…
Voici une série de photos prises à Tokyo la dernière fois que je suis venu : il y a une grande communauté de Spotters qui photographie les avions depuis la superbe plateforme du Terminal 1 et avec les vitres qui reflétaient les avions j’ai eu l’idée de photographier le spotter et l’avion au même moment… Le cadrage n’est pas parfait mais j’espère que ça fera plaisir à ces passionnés d’aviation qui passent leur temps libre à nous prendre en photo. Je me demande d’ailleurs toujours s’ ils préfèrent qu’on leur fasse coucou ou si ça gâche le cliché…
(Kudos to all spotters of the world and especially to Narita pro photographers !)
En montrant le sketch des Monthy Python “The four Yorkshiremen” à mes enfants pour compléter leur culture, je suis retombé sur cette séquence aéronautique…
Voici quelques photos de mon vol « aller » vers Séoul, avec le superbe 777-300 FGZND baptisé « La Rochelle » – tous les avions qui rejoignent notre flotte ou qui sont repeints sont ainsi baptisés d’un nom de ville française. Un autre équipage a pris en charge l’avion et les passagers à Séoul pour les emmener jusque Shanghai, la destination finale du vol AF198.
La photo en noir et blanc a été prise par mon officier pilote Jullien (« avec deux ailes ») et il s’agit d’un 737 que nous avons doublé par le dessous, au milieu de la Sibérie. Je n’ai pas assisté à la scène et à l’enregistrement du cliché, mais le mode « nuit » de son iphone 12 mini a donné quelque chose de sympa, un petit côté OVNI…
Les photos suivantes montrent bien que l’été est terminé en Sibérie, nous avons eu des météos brumeuses, avec des plafonds bas et des brouillards froids sur notre traversée russe. C’est le début de la saison où nous serons moins embêtés par les orages mais plus par les basses visibilités.
J’ai trouvé la perspective de la fenêtre qui se reflétait dans la plaque de plexiglas sympa, et aussi la trajectoire « théorique » de l’arrivée à Seoul Incheon – en réalité nous avons eu comme souvent quand le trafic est léger, une directe sur le point MUNAN, avec une descente vers 1600ft sur la mer puis un virage à droite, très bas, pour intercepter l’axe de la piste 16R.
Me voilà enfermé à l’hôtel pour presque 3 jours – l’heure n’est pas à la levée des restrictions pour les équipages, hélas…